Distribution
Texte : Alexandra Badea
Mise en scène : Anne Théron
Avec : Liza Blanchard, Judith Henry, Nathalie Richard et Maryvonne Schiltz
Et la participation filmée de : Yannick Choirat, Alex Descas, Wajdi Mouawad et Laurent Poitrenaux
Collaboration artistique : Daisy Body
Scénographie et Costumes : Barbara Kraft
Création vidéo : Nicolas Comte
Montage vidéo : Jessye Jacoby-Koaly
Création lumière : Benoit ThéronCréation son : Sophie Berger
Régie générale : Mickaël Varaniac-Quard
Administration de production : Sylvie Alquier / GINGKO BILOBA et Louise Bianchi et Marion Boucher / TNS
Production
Production Théâtre National de Strasbourg, Compagnie Les Productions Merlin En coproduction avec La Passerelle – Scène Nationale de Saint-Brieuc, Les Célestins - Théâtre de Lyon, La Colline - Théâtre National, Comédie de Béthune – Centre Dramatique Nati
Résumé
Note d'intention
(Polar, mélodrame, et monde contemporain)
À la trace est un polar, l’histoire d’une femme qui cherche une autre femme, sans savoir pourquoi elle la cherche ni si elle est encore en vie.
La disparition des femmes est un motif récurrent du polar, mais ici pas de détective privé, une simple étudiante en quête de sens : pourquoi son père a-t-il gardé ce sac toutes ces années ? Qui était cette femme ? Quand se sont-ils connus et quels étaient leurs rapports ?
Le récit fonctionne sur une double progression, d’un côté celle de Clara, de l’autre celle d’Anna, âgée d’une cinquantaine d’année, marchande d’art, qui voyage d’un bout à l’autre de la planète, vit dans des chambres d’hôtel et n’a de rapport privé que par interfaces numériques. Rencontre après rencontre, nous suivons le parcours et l’évolution de Clara, tandis qu’Anna, ailleurs, loin, se dévoile, entre mensonges et fragments de vérité, à des hommes inconnus avec qui elle échange sur un chat roulette.
À la trace est à la croisée du mélodrame de la fin des années 40 qui s'intéresse à des figures féminines en quête d'émancipation, et celui des années 50 qui interroge la généalogie et les images œdipiennes. Les motifs de l'amour absolu et contrarié, du rapport mère / fille, de la transmission, de l’enfant trouvé/abandonné, ou celui de la quête d’identité sont le cœur dramatique du récit. Certains mélodrames cinématographiques tels que : Sur la route de Madison de Clint Eastwood, The hours de Stephen Daldry, ou encore Loin du paradis et Carol de Todd Haynes, appartiennent aux références de ce projet.
Le monde contemporain fonctionne avec de nouveaux outils et des moyens de communication qui génèrent d’autres comportements. Le rapport à l’autre, par le biais des images, des réseaux sociaux et d’internet, propose une fausse intimité, virtuelle, qui ne dépasse pas ce qui est donné à voir. Chacun devient son propre avatar dans une accélération sans consistance. C’est sur ce territoire qu’Anna se réfugie pour échapper à sa mémoire. C’est là qu’elle se forge une nouvelle identité, fabriquée de bouts de réel sur lesquels elle raconte des histoires pour enfouir la sienne.
C’est également avec ces outils que Clara va gratter dans la zone d’ombre qui la constitue pour mener l’enquête qui la conduira auprès de différentes femmes. Des femmes qui ont en commun de s’appeler Anna Girardin, le nom de la femme disparue. Des femmes bien réelles qui l’aideront à s’ouvrir au monde.
Même si les personnages de « rencontre » apparaissent dans un premier temps plus « réels » qu’Anna et Clara, au sens où ils ont un métier, une famille, un logement, les quatre hommes ne sont qu’une représentation, pure matière visuelle, flux aléatoire à peine conscientisé et déjà zappé.
Quant aux quatre femmes, toutes interprétées par la même comédienne au plateau, elles sont une déclinaison des Anna possibles sans jamais atteindre à sa réalité. Elles n’existent que le temps de leur rencontre avec Clara.
Cette nouvelle création, bien que différente dans sa forme des précédents objets de la compagnie, réfléchit à nouveau autour de l’inconscient et de la mémoire. Elle aussi, à sa façon, convoque le hors-champ et la fiction qui ont constitué le socle de mon travail depuis mes débuts au plateau.
Mais je suis arrivée à un moment de mon parcours où j’ai besoin de me confronter à une histoire. Une histoire
d’amour entre des femmes liées par la filiation.
Anne Théron. Octobre 2016
Téléchargement
Fichier attaché | Taille |
---|---|
Dossier de présentation | 796.19 Ko |
Dossier de presse | 10.95 Mo |
Fiche technique | 335.12 Ko |
Conditions financières | 591.54 Ko |
Mentions légales | 885.97 Ko |
Dossier pédagogique | 3.27 Mo |
Photos Spectacle | 48.9 Mo |