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Chloé Dabert

Iphigenie

Compagnie : Héros Limite

Théâtre 2h30

Distribution

Texte : Jean Racine
Mise en scène : Chloé Dabert
Scénographie et vidéo : Pierre Nouvel
Lumières : Kelig Le Bars
Son : Lucas Lelièvre
Avec :  Yann Boudaud (Agamemnon), Bénédicte Cerutti (Eriphile), Victoire Du Bois (Iphigénie), Servane Ducorps (Clytemnestre), Olivier Dupuy (Arcas), Sébastien Eveno (Achille), Julien Honoré (Ulysse), Arthur Verret (Doris)

Production

Production // Cie Héros-Limite Coproductions // Le Quai / Centre dramatique national d’Angers- Pays de la Loire, Théâtre National de Bretagne, Festival d’Avignon, Espace 1789 / scène conventionnée pour la danse de Saint-Ouen, La passerelle / scène nationa

Résumé

NOTE D’INTENTION

Je travaille sur les écritures contemporaines avec une attention particulière, une obsession, pour le rythme, la ponctuation, les temps, les silences. Ce travail sur le rythme me conduit à rechercher des auteurs dont le travail impose toujours plus de rigueur et de précision. Après avoir exploré un peu le répertoire contemporain, j’ai envie de me confronter à un texte plus ancien. Je me questionne sur l’alexandrin et la possibilité de le faire entendre aujourd’hui avec sa propre rythmique, en réinventant une musicalité plus proche de nous, c’est pourquoi j’ai choisi Racine.

Avec les acteurs qui m’accompagnent depuis quelques années, et qui comme moi, ne se sont jamais vraiment confrontés à cette langue, sans trop d’a priori donc, nous nous sommes pris à rêver de réinventer ensemble ce langage qui nous effraie et nous fascine tous. Iphigénie est une pièce singulière dans l’oeuvre de Racine, elle ne se passe pas dans le secret d’un palais, mais à l’extérieur, dans un camp militaire, sur une plage, près à la mer. Il s’agit d’un siège ; des semaines que les hommes attendent que le vent se lève, on peut donc imaginer leur état d’épuisement, leur inconfort et leur frustration, leur colère, leur faiblesse. Autant de conditions qui laissent le champ libre à un oracle cruel, porté par le fanatisme de quelques-uns, s’engouffrant dans la brèche créée par cette attente infinie, insupportable. Dans mes affinités contemporaines, j’aime les textes complexes, dont le héros n’en est jamais vraiment un, et qui questionnent l’être, profondément humain, avec ce qu’il a de beau et de monstrueux à la fois, ce qui le détermine, son environnement, la société, la politique ou encore la famille. Le choix, l’influence, la lâcheté ou la détermination, l’instinct de survie, les conséquences de nos actes, le regard que nous portons sur les autres, en nous défendant nous-mêmes de ne jamais pouvoir nous retrouver à la place des personnages que nous observons, sont des sujets qui reviennent sans cesse dans les pièces que j’ai mises en scène.

Ce qui détermine pour moi le désir de travailler sur un texte, en dehors de la forme et de l’écriture, c’est l’idée que le personnage central est le sujet d’une expérience qui vient susciter un questionnement, mais qui ne cherche pas à apporter de réponse. Dans Iphigénie, c’est Agamemnon qui est d’abord le sujet, c’est sur lui que porte l’expérience. Va-t-il ou non se plier aux Dieux qui lui demandent le meurtre de sa fille pour que le vent se lève, pour partir faire la guerre ? Une guerre pour la femme d’un autre… En proie aux doutes, on pourra juger de sa lâcheté ou de son courage, selon que ce soit Ulysse, Clytemnestre ou Achille qui lui rappelle son devoir de père, de roi, d’homme ou de chef de guerre. C’est bien entendu une situation plus éloignée de nos vies, de nous, que dans mes précédents projets qui traitent souvent de l’individu dans nos sociétés modernes occidentales.

Mais il s’agit tout de même d’un temps de guerre, où la présence de la religion permet de justifier les pires horreurs, où certains hommes peuvent sacrifier leurs propres enfants, au nom d’une croyance, d’une idéologie et il s’agit bien aussi dans Iphigénie d’une enfant, une jeune fille, conditionnée par tout cela, qui s’offre sans hésitation par sens du devoir, par amour.

De tous temps, c’est une histoire qui est la nôtre.

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La démarche de Séverine-Diffusion respecte les principes que j'ai mis en oeuvre au sein d'Acte Un (association de spectateurs crée en 1993 jusqu'en 2016) transmettre ma passion, une curiosité et un enthousiasme sans failles pour le théâtre.

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